Pays le plus athée au monde : classement de 2025 & statistiques

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En 2025, la République tchèque conserve la première place mondiale en proportion d’athées déclarés, selon les dernières données de l’institut WIN/Gallup. À l’inverse, la Turquie, souvent perçue comme laïque, affiche un taux d’irréligion inférieur à celui de plusieurs pays d’Asie de l’Est, région où l’athéisme progresse rapidement.Les statistiques internationales révèlent des écarts notables entre les continents, tandis que certains États historiquement religieux connaissent une baisse soutenue de la pratique et de la croyance. La France se distingue par une dynamique particulière, avec une progression régulière de l’irréligion depuis deux décennies.

Panorama mondial de l’athéisme et de la religiosité en 2025

Les données de 2025 dressent un paysage profondément contrasté de la religion à travers la population mondiale. Le Pew Research Center et atlasocio.com convergent : sur plus de huit milliards d’humains, la plupart revendiquent toujours une appartenance religieuse. Les chrétiens forment le groupe le plus nombreux, catholiques inclus, avec près de 2,4 milliards de fidèles. Les musulmans suivent, dépassant 1,9 milliard. Les hindous franchissent le seuil du milliard, tandis que le bouddhisme réunit près d’un demi-milliard de pratiquants.

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Mais la cartographie ne s’arrête pas à ces blocs massifs. Aujourd’hui, les agnostiques et athées, ceux que les instituts rangent parmi les « non-affiliés », constituent le troisième ensemble en volume, autour de 1,2 milliard d’individus. Leur présence s’avère particulièrement marquée dans quelques zones précises : en Asie de l’Est, la Chine se distingue, avec une proportion de « sans religion » qui tutoie les 80 %. L’Europe occidentale poursuit sa mue vers la sécularisation, mais se caractérise encore par une diversité de traditions, du catholicisme méridional jusqu’aux communautés évangéliques du Nord.

Pour donner la mesure des dynamiques en cours, voici un aperçu par continent :

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  • Sur le continent africain, la religion reste une force structurante, et l’islam comme le christianisme continuent d’y gagner du terrain.
  • En Amérique latine, la religiosité demeure largement dominante. Cependant, la présence de « sans religion » s’affirme, surtout dans la jeunesse citadine.
  • En Inde, la coexistence de plusieurs religions, hindous, musulmans, chrétiens, sikhs, dessine un équilibre mouvant, influencé par les migrations et les transformations de la société.

Au-delà de ces grandes tendances, chaque pays présente son propre équilibre : certains dépassent les 60 % de « non-affiliés », alors qu’ailleurs, ce chiffre reste anecdotique. La poussée de l’irréligion s’observe principalement dans les villes, chez les plus jeunes, tandis que la religion conserve une emprise forte dans de nombreux pays du Sud.

Quels pays comptent le plus d’irréligieux ? Classement et chiffres clés

Les statistiques de 2025 révèlent une carte sans appel de l’athéisme à l’échelle mondiale. En tête du classement des pays les plus athées, la Chine survole le débat : plus de 75 % de la population se dit sans affiliation religieuse, d’après atlasocio.com. Ici, la religion se fait discrète dans l’espace public, souvent réduite à une tradition familiale ou à un héritage, dans un environnement où l’État a longtemps promu la sécularisation.

En Europe, la République tchèque s’impose comme la référence continentale de l’athéisme : plus de sept habitants sur dix ne revendiquent aucune croyance. Les pays nordiques, eux aussi, affichent des scores élevés d’irréligion. Suède, Norvège et Estonie dépassent les 60 %, un tournant marqué surtout chez les jeunes urbains, qui s’éloignent de la religion de leurs aînés.

En dehors du Vieux Continent, le Japon et la Corée du Sud s’inscrivent parmi les sociétés les plus détachées des institutions religieuses : ici, la foi sort du domaine public et se vit, quand elle existe, loin de toute structure. À l’opposé, dans la quasi-totalité des pays musulmans et en Afrique, la religion demeure omniprésente, et l’athéisme reste marginal, voire inexistant.

Voici les chiffres marquants pour quelques pays particulièrement représentatifs :

  • Chine : plus de 75 % de la population sans religion
  • République tchèque : autour de 72 % non affiliés
  • Suède et Norvège : plus de 65 % se déclarent non croyants
  • Japon : près de 60 % sans affiliation religieuse formelle

Évolution des tendances : l’athéisme progresse-t-il à l’échelle internationale ?

Les analyses du Pew Research Center, relayées par Gallup et atlasocio.com, sont sans équivoque : l’athéisme avance, mais la progression reste très inégale selon les régions. Le phénomène se concentre dans les grandes villes d’Europe du Nord, les pôles technologiques d’Asie ou les métropoles nord-américaines. Là, le déclin de la religiosité s’accélère, tandis que d’autres territoires continuent de s’appuyer sur leurs traditions spirituelles.

Impossible de négliger le poids de la jeunesse mondiale dans cette transformation. Moins portée sur la croyance traditionnelle, elle explore parfois des formes de spiritualité alternative ou se reconnaît dans l’agnosticisme. Selon les études de Pew Research et de Statista, dans les économies développées, près d’un jeune sur deux (18-29 ans) affirme que la religion n’a plus de place, ou alors une place minime, dans sa vie quotidienne.

Mais la progression de l’athéisme n’est pas homogène. Dans la plupart des pays à majorité musulmane, en Inde ou en Afrique sub-saharienne, la religion demeure un pilier de la société, comme le rappellent les statistiques les plus récentes. Si la liberté religieuse s’étend dans plusieurs États, la montée des réseaux sociaux et la transformation des modèles familiaux bousculent peu à peu la façon dont chacun envisage son affiliation religieuse.

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La situation en France : entre sécularisation et particularités nationales

En France, la sécularisation façonne la société depuis plus d’un siècle, sans pour autant signifier un rejet généralisé du religieux. La singularité française se niche dans un rapport distancié à la religion, où la négation du divin ne fait pas figure de norme. D’après les relevés de l’INSEE et de l’Ifop, environ 51 % des Français déclarent en 2025 ne pas appartenir à une religion.

Cependant, le groupe des athées convaincus reste minoritaire, moins de trois Français sur dix se positionnent ainsi selon les sondages, tandis que la majorité oscille entre indifférence et agnosticisme. La laïcité, pilier du pacte républicain, dessine une neutralité qui imprègne la vie publique, tout en laissant subsister des pratiques marquées par les grandes religions historiques.

Quelques chiffres éclairent le visage actuel de la société française :

  • Moins de 10 % de la population participe régulièrement à des activités religieuses.
  • La jeunesse urbaine, notamment à Paris et dans les grandes villes, se détourne de la religion à un rythme accéléré.
  • La France figure parmi les trois pays d’Europe occidentale les plus sécularisés, juste derrière le Royaume-Uni et les Pays-Bas.

Ce qui distingue la France, c’est ce laïcisme revendiqué, davantage qu’une opposition frontale à la religion. À la différence de nombreux voisins européens, où la sécularisation cohabite avec une religiosité discrète ou communautaire, l’athéisme français épouse l’histoire d’une séparation forte entre sphère religieuse et sphère publique, une conquête qui marque encore l’imaginaire collectif.

À l’heure où les lignes bougent partout sur la planète, la question de la croyance ne cesse de se réinventer. Le visage de l’athéisme mondial en 2025 ressemble moins à une vague qu’à une mosaïque mouvante, où chaque société écrit sa propre partition.